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 Les Secrets du Tardis [Doctor Who]

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Judah Weeds

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MessageSujet: Les Secrets du Tardis [Doctor Who]   Les Secrets du Tardis [Doctor Who] EmptySam 21 Nov - 1:13

Auteur : Natoune
Date d'écriture : 14 novembre 2008
Note : Ce one-shot se situe pendant la saison 2 de Doctor Who, mais il n'y a pas de spoiler particulier. Ah oui au fait : c'est SHIP !!!! Les Secrets du Tardis [Doctor Who] 202996
ça sera en plusieurs courts épisodes parce que ce sont les secrets jamais révélés... Les Secrets du Tardis [Doctor Who] 202996 Mais que se passe-t-il donc dans le Tardis entre deux vagabondages dans le temps ?? Very Happy

FIC TERMINEE, EPISODE DEUX A VENIR

------------------------------------

Les Secrets du Tardis
Episode 1 : Un petit jeu...


Rose vagabondait dans le TARDIS avec la vivacité d’un petit oiseau qui vient de se baigner dans un bol d’eau. Habillée d’un gilet zip rose et d’un pantalon de jogging, la jeune fille s’engagea dans le couloir qui menait à sa chambre et bifurqua au dernier moment pour entrer dans la salle centrale du TARDIS.

Dans cet espace ambigu frappé de lumières dorées et verdâtres s’agitait habituellement le Docteur autour du moteur ; infatigable, il cognait sur des boutons ou des fusibles récalcitrants. Cependant, pour une fois, le TARDIS lui accordait un peu de répit. Docile, il vrombissait tranquillement.

Le Docteur était donc nonchalamment allongé contre une rambarde, les mains sous la tête et ses baskets croisées l’une sur l’autre. Il lança un grand sourire à Rose lorsqu’il l’aperçut, et celle-ci s’empressa de le rejoindre.

- Où allons-nous, cette fois-ci ? demanda-t-elle tout en s’adossant à son tour contre la rambarde.

- Aucune idée ! répondit l’homme avec un sourire épanoui. J’ai installé un kit mains libres sur le TARDIS, espérons que ça fonctionne correctement !

- Sinon quoi ? On risque de mourir ? voulut savoir Rose avec une soudaine inquiétude.

- Noooon ! fit le Docteur en écarquillant les yeux et en se redressant. On risque juste de se disloquer dans le temps et l’espace et de perdre toutes nos dents !

Il soupira d’aise puis recala sa tête sous ses mains. Rose ne fut pas aussi anxieuse qu’elle l’aurait cru : au fil du temps et des multiples fins du monde, elle avait appris à contrôler son stress. Elle haussa les épaules puis prit appui sur un coude pour voir le visage du Docteur en globalité. Il semblait étrangement tendu : il voyait qu’elle avait l’air préoccupé.

- Le temps qu’on arrive là où on doit arriver… commença-t-elle avec un sourire mutin. On pourrait s’amuser, non ?

- Vous voulez faire un Cluedo ? J’aime le Cluedo.

La voix de l’homme était un peu trop aigue, le ton trop précipité. Rose trouva cela irrésistible. Elle se pencha un peu plus au-dessus de lui et passa une main dans ses cheveux hérissés. Il se demandait s’il devait sourire ou s’enfuir ; elle voulait savoir s’il oserait s’approcher davantage.

Le visage de Rose était insondable.

- Est-ce que vous avez déjà joué au docteur ? demanda-t-elle, imperturbable.

Le Docteur en question déglutit avec peine tandis que le rouge lui montait aux joues.

- Je vous en prie, Rose, ce n’est pas vraiment le moment, chercha-t-il à la raisonner. Il y a le… Et puis si… Vous savez, c’est…

- Le TARDIS ne va pas exploser si vous oubliez tout quelques instants, poursuivit-elle d’un ton suave.

L’homme eut beaucoup de mal à respirer. Il se mordit l’intérieur des joues pour essayer de se ressaisir puis, comme cela ne l’aidait pas vraiment, il laissa flotter sur ses lèvres le sourire qu’il retenait et répondit d’un ton sérieux, histoire de donner l’illusion qu’il maîtrisait encore quelque chose :

- D’accord, mais c’est moi qui établit le diagnostic.

Rose éclata de rire et le laissa descendre la fermeture Eclair de son gilet d’une main experte.

- Oh, on dirait que vous avez fait ça toute votre vie ! s’écria-t-elle avec amusement.

Le Docteur lui lança un regard tellement intense qu’elle en oublia aussitôt de rire, et la prit dans ses bras pour l’embrasser passionnément. La jeune femme lui rendit son baiser avec ravissement, et le Docteur déclara alors, sa bouche à seulement quelques millimètres de la sienne :

- Avec toi, je pourrais vivre jusqu’à la fin du temps.

*


Un bruit strident de cocottes-minute qui siffle la réveilla en sursauts. Rose poussa un cri et se redressa d’un bond ; elle s’aperçut alors qu’elle se trouvait dans la salle des commandes du TARDIS, avec le Docteur qui gesticulait au centre, comme à son habitude. Elle se massa le crâne et marmonna d’une voix pâteuse :

- Vous pourriez penser à mettre un silencieux sur votre appareil…

- Désolé, mais ce n’est pas un lieu pour dormir ! répliqua le Docteur avec un grand sourire.

Muni d’un marteau, il frappa un grand coup sur le tableau de bord, provoquant un nouveau bruit assourdissant. Rose songea avec déception qu’il était bien loin le temps du kit mains libres…

Elle se releva et s’approcha de l’homme lentement, le temps de remettre de l’ordre dans ses pensées. Son regard dériva malgré elle vers la nuque du Docteur et, s’apercevant qu’elle le dévorait des yeux à son insu, elle les écarquilla pour les poser ailleurs. Oui tiens, c’était pas mal aussi de regarder les fusibles clignoter… Elle tentait de s’en persuader lorsque, soudain, elle s’entendit demander :

- A quelle époque a vécu Freud ? ça serait bien d’aller lui rendre visite, une fois en passant…

Le Docteur tourna la tête vers elle, se retenant d’éclater de rire.

- Freud ? s’étonna-t-il. Vous faites des rêves étranges ? Racontez-moi tout ! Les rêves, ça me connaît ! Ça fait sept cent douze ans que j’en fais !

Rose se sentait piégée entre deux parois qui se rapprochaient dangereusement dans l’intention de l’écraser. Elle se recula de plusieurs pas et esquissa un sourire mal à l’aise.

- Non, en fait, ça va passer. Ça passe déjà ! dit-elle, tentant de se persuader elle-même. Je… je vais…

Elle se demanda soudain pourquoi le Docteur n’avait jamais pensé à installé la climatisation dans son vaisseau : il faisait si chaud tout d’un coup ! Cependant, lui ne semblait pas souffrir de la chaleur. Peut-être parce qu’il n’était pas vraiment humain…

Rose décida de méditer là-dessus plus tard, elle avait un autre problème pour l’instant : l’homme ne semblait pas décidé à lâcher l’affaire. Il pouvait être tellement casse-pieds, parfois !

Soudain, tandis qu’elle reculait encore, une idée se forma dans son esprit, tellement lumineuse qu’elle esquissa un petit sourire espiègle. Elle revint jusqu’à lui et l’attrapa par le bras puis, mystérieuse, elle déclara :

- C’est donnant-donnant, alors. Je raconte mon rêve, mais avant, vous racontez un des vôtres.

- Lequel ? Je rêve tout le temps, même lorsque je suis éveillé ! s’écria la Docteur, pris au dépourvu.

- Ah, c’est ça alors… fit Rose en riant.

- Ça quoi ? dit l’autre sans comprendre.

- C’est pour ça que vous avez toujours une tête bizarre !

Ils éclatèrent de rire tous les deux puis le Docteur s’éclaircit la gorge. Imperturbable, il déclara :

- Une fois, j’ai rêvé que je mangeais des crevettes.

Rose attendit la suite mais comme elle ne venait pas, elle haussa les sourcils et s’exclama, outrée :

- C’est tout ?

- Ouaip, fit-il en prenant un air fier de lui.

- Mais c’est ridicule !

- Quand on considère le fait que je n’aime pas les crevettes, si j’en mange en rêve ça ne peut signifier qu’une seule chose.

- Que vous vous surmenez un peu trop ? fit Rose en lançant un regard inquiet à l’immense salle de commandes.

- Non.

Il s’approcha lentement d’elle et posa ses mains sur ses hanches. La jeune femme sursauta, perplexe.

- ça veut dire que je vous aime, murmura-t-il en penchant la tête vers elle.

*


Un bruit strident réveilla Rose en sursauts. Les yeux frénétiques, elle s’extirpa des couvertures et dans sa hâte, tomba du lit. Elle se leva d’un bond, lança un regard plein d’incompréhension au pyjama qu’elle portait puis, atterrée, observa la chambre dans son intégralité. Elle mit plusieurs secondes à comprendre où elle se trouvait.

« C’est bon, tu es dans le TARDIS, tout va bien… » songea-t-elle sans être rassurée pour autant.

D’une démarche pantelante, elle sortit de la pièce et emprunta le couloir du TARDIS, posant ses mains sur le mur couvert de fils pour se persuader qu’elle ne rêvait pas encore. Elle avait beaucoup de mal à plier ses doigts glacés. Par deux fois elle avait cru être réveillée, et cela n’avait jamais été réel. Elle fut parcourue d’un nouveau frisson quand elle se demanda si le TARDIS n’avait pas des effets nocifs sur le cerveau, à long terme. Cela expliquerait le comportement plus qu’étrange du Docteur.

Elle marcha pendant cinq minutes dans le couloir, reprenant peu à peu confiance en elle. Non, c’était totalement ridicule de songer que le vaisseau ait pu être nocif. Le Docteur ne souhaitait que son bien être, et il la sauvait à chaque fois qu’elle se trouvait en danger.

Elle franchit la porte de la salle centrale, requinquée par cette certitude, et poussa alors un cri de stupeur mêlé d'épouvante : en face d’elle, le Docteur était confortablement installé sur le sol, adossé à la rambarde.

- J’ai installé un kit mains libres ! lança-t-il à Rose en même temps qu’un grand sourire.

La jeune femme lâcha un soupir horrifié et fit volte-face, disparaissant comme une furie dans le couloir. Le Docteur, indécis, haussa les épaules : les Terriennes resteraient toujours un mystère.


FIN (de l'épisode)
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Judah Weeds

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MessageSujet: Re: Les Secrets du Tardis [Doctor Who]   Les Secrets du Tardis [Doctor Who] EmptyMar 24 Nov - 13:44

Les Secrets du TARDIS
Episode 2 : Sans conséquence ?

Petite histoire se déroulant quelques minutes après la fin de l’épisode « Une nouvelle Terre » (2.01). Après que Cassandra ait simultanément possédé le Docteur et Rose, nos deux compagnons se remettent en question, en essayant d’oublier certaines choses plutôt gênantes… !
[Spoiler 1.13 et 2.01]


*


Le Docteur et Rose montèrent à bord du TARDIS, laissant le passé de Cassandra derrière eux. Ils n’échangèrent pas un mot pendant qu’ils enlevaient leur gilet et veste, et le Docteur se rua ensuite vers les commandes du vaisseau ; ce qui laissa le temps à Rose d’aller s’asseoir dans une niche garnie de boules dorées. La jeune fille n’avait jamais compris à quoi elles servaient exactement.

- Il est déstabilisé, déclara alors le Docteur en posant une main sur le tableau de bord du vaisseau. Ses vibrations sont différentes.

Rose ne trouva rien à répondre. Après tout, le Docteur parlait si souvent tout seul –surtout lorsqu’il était dans la salle de bains et qu’il croyait qu’elle ne l’entendait pas- alors la jeune fille préféra faire la sourde oreille.

- ça doit être en raison de la récente psycho greffe que j’ai subi, poursuivit le Docteur, les yeux toujours rivés sur la coque en métal qui vrombissait. Quand il m’arrive quelque chose, le TARDIS le ressent puisque nous sommes connectés lui et moi.

Rose releva la tête subitement et écarquilla les yeux, intéressée. Il venait de lui donner une chance d’amener un sujet épineux sur le tapis. Sûrement l’avait-il fait sans s’en rendre compte. Rose se mordilla les lèvres avec malice et sauta de son perchoir pour rejoindre le seigneur du temps. Ce que leur avait fait subir Cassandra
était absolument humiliant, mais d’un autre côté… Peut-être cela avait-il éveillé quelques émotions refoulées ?

« Qui ne tente rien n’a rien » songea-t-elle, résolue.

Un sourire se dessina quelques secondes sur ses lèvres puis elle passa à l’attaque sans prévenir :

- Moi aussi, je suis connectée à lui maintenant. Vous vous souvenez ? Quand j’ai absorbé l’âme du TARDIS pour dégommer tous les Daleks ! Ça fait deux choses qu’on partage ! Enfin, que l’on a partagé, parce que dans le cas de Cassandra c’est bien qu’elle ne soit plus là.

Le Docteur enleva sa main du TARDIS et fit un grand sourire à Rose. Il observa les moindres traits de son visage et une ride soucieuse plissa son front tandis qu’il pensait avec une ironie un peu exaspérée :

« Elle est incroyable : la première fois qu’on s’est embrassé, elle a perdu la mémoire juste après, et la deuxième fois, quelqu’un l’a utilisée pour me sauter dessus et j’en ai perdu un bouton de chemise. En sept cent cinquante ans je n’ai jamais connu quelqu’un comme elle ! »

Il leva les yeux au ciel puis haussa les épaules d’un air indifférent. Il préférait concentrer de nouveau son attention sur le TARDIS, beaucoup moins difficile à comprendre avec ses cent mille réglages qu’une jeune femme londonienne. Il envoya une grande tape sur un levier récalcitrant, appuya sur deux trois boutons puis s’écria soudain, faisant sursauter Rose :

- On va se reposer un peu ! Le TARDIS a perdu la boussole, et je ne veux pas qu’il nous emmène chez les T-Rex ou à un concert de Deep Purple ! J’ai suffisamment eu mal à la tête pour aujourd’hui !

Il s’éloigna rapidement de Rose et prit la direction du couloir en faisant des pas chassés à un rythme effréné.
La jeune fille le suivit, incrédule.

- Que faites-vous, Docteur ? demanda-t-elle, en totale incompréhension.

- Du sport ! répondit-il avec force tout en continuant de sauter. C’est bon le sport ! ça draine le sang, muscle le cœur –mes deux cœurs- et ça empêche la cellulite ! Allez Rose, faites comme moi !

Cependant, la jeune fille n’était pas d’humeur très athlétique. Voir le Docteur sautiller comme un cabri commençait à lui donner mal au cœur, alors elle se contenta de le suivre à pas lents, la tête bourdonnante. Les murs du couloir se mirent à bouger comme de la guimauve, et elle préféra bientôt s’arrêter de marcher.
Le Docteur était déjà loin devant lorsqu’il tourna la tête vers elle. Il cessa aussitôt son cirque en s’apercevant qu’elle n’allait pas bien. Prestement, il se précipita vers elle pour planter ses yeux dans les siens, respirant par saccades.

Malgré son mal au crâne, Rose remarqua qu’il avait le nez couvert de sueur. Juste le nez. Elle éclata d’un rire incontrôlable et le Docteur souleva un sourcil indécis.

- Qu’est-ce qui ne va pas ?
- C’est… C’est rien… dit-elle entre deux rires. Laissez tomber.

Elle reprit son souffle et s’aperçut alors que son mal de tête avait presque disparu. Il était sûrement dû à un effet secondaire de la possession de Cassandra.

- J’ai fait du sport pour activer mes neurones, expliqua alors le Docteur. C’est très important après s’être débarrassé d’une psycho greffe. Ça évite de trop réfléchir sur les derniers évènements et ça permet d’éliminer les toxines ! Vous auriez dû en faire autant.

Il lui fit un sourire encourageant et lui prit la main pour la diriger vers sa chambre. En fait, le mot « chambre » n’était pas le meilleur pour qualifier le réduit encombré de marteaux, d’outils biscornus et de fusibles de rechange. Quelques semaines après l’arrivée de Rose, le Docteur s’était soudainement souvenu que les humains aimaient dormir de temps à autre, entre deux voyages temporels. Il avait donc obligeamment improvisé une chambre à la jeune fille dans le débarras du TARDIS, mais la pièce était beaucoup trop en désordre pour oser espérer y faire un pas sans tomber sur une vieille pompe à huile ou une batterie qui crachait des ondes électrostatiques. En inspectant la pièce plus en détail, Rose avait même trouvé une jambe de poupée mannequin. Lorsqu’elle l’avait mise sous le nez du Docteur en étouffant un rire, il avait répondu d’un ton très naturel qu’il s’en servait pour faire des brochettes de marshmallows. La jeune fille avait remarqué un léger trouble dans son regard, et elle ne savait toujours pas s’il plaisantait ou non.

- Vous allez faire comme le TARDIS, vous reposer et ronronner, lui dit le Docteur comme s’il parlait à un esprit diminué.

Rose lui lança un drôle de regard et le Seigneur du Temps songea qu’il avait peut-être exagéré ses paroles. Il haussa les épaules mais fut parcourut d’un frisson lorsqu’il entendit la jeune fille dire :

- Vous vous souvenez de ce qui s’est passé lorsque Cassandra vous a possédé ?
- Non ! répondit-il un peu trop rapidement. Non, non !

Il se mit à ponctuer chacun de ses pas par un « non ! » avec une intonation différente. Il y eut le « non ! » évident, le « noooon ! » appuyé, le « non ! » accompagné d’un geste badin, le « non ! » avec des yeux globuleux, et pour finir, le « non » pur et simple, qui ne méritait aucune réplique.
Seulement voilà, Rose y tenait, à sa réplique :

- Vous êtes sûrs ?

Ne souhaitant pas qu’il recommence le même cinéma avec les « oui ! », elle ajouta aussitôt :

- C’est pareil pour moi.
- Tant mieux ! C’est bien ! C’est fabuleux ! Dormez maintenant ! s’exclama-t-il en ouvrant brutalement la porte de la chambre.

La tête de Rose la heurta de plein fouet.

- Aïe ! s’écria-t-elle en portant une main à son front. Si vous voulez que je dorme, chantez-moi plutôt une berceuse au lieu de m’assommer !
- Je suis vraiment désolé ! fit le Docteur avec sincérité.

Rose esquissa un pâle sourire et entra dans sa chambre, laissant la porte entrouverte. Elle se laissa tomber sur le lit en poussant un soupir puis chercha à tâtons son oreiller. Elle cala sa tête dessus pour avoir le Docteur dans son champ de vision. Il se tenait dans l’embrasure de la porte ; il n’entrait jamais plus dans le débarras depuis que Rose y dormait.

Nerveux, il avait fourré ses mains dans ses poches et tripotait son tournevis sonique, sans cesser de fixer la jeune fille avec insistance. Il n’aimait pas la voir souffrante, même lorsqu’elle n’avait rien de grave. Il aurait voulu qu’elle sourie toujours.

- On pourrait faire un jeu, décida-t-elle soudain.

Le regard de l’homme pétilla aussitôt : elle allait mieux. Il tendit le cou pour mieux entendre ce qu’elle allait dire, mais toujours sans que ses Converse ne frôlent le sol encombré de la chambre.
Rose plissa les yeux, agacée. Pourquoi ne voulait-il donc pas entrer ? Quelle était la raison de sa peur ? Elle savait qu’elle n’allait pas le rassurer en disant ce qu’elle avait en tête, mais comme il avait failli lui faire manger une porte, elle déclara, pour se venger :

- Et si on se racontait ce que l’autre a fait lorsqu’il était possédé par Cassandra ?

Elle prit un petit air supérieur, certaine de le déstabiliser. Aussi fut-elle désarçonnée lorsqu’il répondit, très calme :

- Vous n’arrêtiez pas de glousser, c’était assez énervant.

Il eut un grand sourire et haussa les sourcils une seconde, la mettant au défi d’avouer quelque chose elle aussi. Rose resta sans voix devant son audace : elle s’était faite piéger à son propre jeu !

- Eh bien vous, vous avez… dit-elle en se redressant brusquement. Vous, euh… vous vous dandiniez ! Et vous gloussiez aussi ! C’était horrible à voir !

Malgré elle, quelques mots que le Docteur avait prononcé lorsqu’il était possédé surgirent soudain dans son esprit, et elle se mordit les lèvres pour essayer de les oublier.
Mince… et musclé.

Elle essaya de visualiser Mickey –qui n’était pas très musclé- pour faire abstraction des mots de Cassandra et posa un regard incertain sur le Docteur, toujours bien droit dans l’embrasure de la porte. Ses cheveux bruns en broussaille semblaient s’enflammer dans la lumière du couloir, et une expression énigmatique se peignait peu à peu sur son visage.

Rose avait totalement oublié Mickey et ses biceps durs comme du fromage blanc. Ses yeux étaient rivés sur le torse du Docteur, dans lequel, imperceptiblement, deux cœurs battaient.

… sur un air de samba.

La jeune fille soupira, misérable. Les mots de Cassandra formulés par la bouche du Docteur la hanteraient toute sa vie. Elle pencha la tête, se demandant, curieuse, pour qui les deux cœurs battaient. Rien que la moitié d’un seul lui aurait suffi.

- Bonne nuit, Rose, déclara alors le Docteur sans un sourire, gardant le même regard insondable.

Sans un mot de plus, il se pencha pour attraper la poignée de la porte et la ramena vers lui. Elle se ferma dans un déclic. Rose ne le vit pas rester debout de l’autre coté, frôlant le métal de la porte du bout des doigts. Il laissa passer une seconde puis murmura, sa voix se noyant dans le ronronnement du TARDIS :

- Pour moi aussi, c’est pareil.

FIN !
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MessageSujet: Re: Les Secrets du Tardis [Doctor Who]   Les Secrets du Tardis [Doctor Who] EmptyMar 24 Nov - 13:48

Pour poster un commentaire, c'est par ici : http://tagada.nouslesfans.com/commentaires-f49/les-secrets-du-tardis-commentaires-t124.htm Wink
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