[Harry Potter]Vivre c'est souffrir ...

Aujourd'hui allait avoir lieu un match très important pour notre équipe. Une rencontre avec les Chauves-Souris de Ballycastle. Ils n'étaient pas réputés pour être des adversaires redoutables, mais je préférais rester sur mes gardes, une surprise peut arriver bien vite.
Holyhead, 8h30, Mrs Norris avait réussi à réveiller toutes les joueuses de façon radicale. Elle avait demandé à chaque « gouvernante », oui vous m'avez bien compris, « gouvernante », nous étions surveillés, épiés. Le moindre faux pas remonterais immédiatement aux oreilles de la directrice du Club et je ne préfèrais même pas imaginer la suite. Revenons à nos moutons, Mrs Norris avait briffer chaque gouvernantes, ces dernières s'étaient amusées à ouvrir les rideaux ce qui fit entrer la lumière dans la pièce, pour les dormeuses les plus coriaces, elles avaient eu le malheur de se retrouver sans couette. Nous n'avions pas d'autres choix que d'obéir et de partir nous préparer pour un entrainement matinal.
Nous nous étions donc toutes rendus sur le terrain, le moral à zéro et pas vraiment motivés pour ces exercices. Notre entraineuse, Andy était très tendue ce matin, ce qui était étrange, elle qui était du genre « cool ». Cette rencontre était très importante pour notre équipe et nous ne pouvions nous permettre de perdre.

Après une heure d'entrainement, tout le monde était sur le rotules, impossible de remonter sur un balais et faire quoi que ce soit. C'est alors, comme si quelqu'un avait entendu notre prière, qu'il se mit à pleuvoir des cordes. Cela n'inquiéta en rien notre staff, cette averse sera terminé pour ce soir. Jouer sous une pluie abondante est très difficile et rend le match très compliqués. L'entraînement avait pourtant continué, nous nous regardâmes toute abattus, nous pensions que cette pluie allait nous permettre de nous reposer 5 min, mais nous avions pris nos rêves pour des réalités.
La matinée venait tout juste de se terminer, midi sonna. Un grand soulagement pour nous toutes qui nous écroulèrent sur le terrain, morte de fatigue. Andy n'y avait pas été de main morte, elle avait mis les bouchés doubles pour ce match. Nous devions être au maximum de nos possibilités pour ce soir, mais cela risque d'être très difficile si toutes les joueuses se retrouvent à l'infirmerie. Quoi qu'il en soit, l'entrainement était enfin terminé, ce qui n'était pas le cas de la pluie qui devenait de plus importante au fil des heures.

Tout le monde repartit dans sa chambre, avec Gilda, nous avions opter pour un repos bien mérités. Une fois arrivée dans notre chambre, chacune parti rejoindre son lit et sombra dans les bras de morphée.
Mais le bonheur avait été de courtes durées, Kate venait d'entrer en furie dans notre chambre et s'était mise à sauter sur le lit de ma colocataire. Je m'emparais d'un cousin et lui balança en pleine figure. Après cette attaque, elle nous expliqua la raison de sa joie si soudaine, le match avait été annulé en raison des intempéries. Je m'empressais de rejoindre la fenêtre et remarqua qu'une tempête c'était abattu sur Holyhead, le match avait lieu dans notre ville justement.
Les miracles existent-ils vraiment ? Je me pose la question, notre directrice, nous avais autorisé, à contre-coeur, à rejoindre nos familles pour profiter de ce long weekend.
A toute vitesse je m'empressais de faire mes valises, j'avais la ferme intention de faire une surprise à mon bien aimée. Nous n'avions plus de grandes possibilités de nous voir avec mon poste à Holyhead, chaque instant passer ensemble était un moment de pur bonheur, revoir Drago me rendait joyeuse, ce qui amusa mon amie Gilda. Après m'avoir souhaité un bon weekend je finis par transplaner dans l'appartement de mon petit ami.

Une fois arrivée, j'espérais de tout mon coeur, qu'il allait être chez lui et pouvoir lui faire une surprise, je finis par avoir une réponse lorsque je vis ses chaussures à l'entrée. Je pouvais sentir mon coeur battre la chamade, j'étais toute excitée à l'idée de le revoir aussi vite et également anxieuse, comment allait-il réagir en me voyant chez lui ?
Discrètement je m'aventurais dans cet appartement que je connaissais très bien désormais, tous mes weekends je les passais ici, c'était ma seconde maison en quelque sorte. Mais quelque chose m'intrigua, il n'y avait aucun bruit. Pas de télévision allumée, radio ou Drago qui parlait, pourtant il était bien là, je venais de voir ses chaussures. Etonnée de cette situation je repris mon chemin et finis par entendre un bruit, il venait de sa chambre. Une voix de femme ???? Dites-moi que je suis en train de rêver, que c'était mon imagination, j'essayais de me remonter le moral en me disant que Drago était surêment en train de regarder un film. Oui cela doit être ça, me tromper, c'est impossible, pas Drago. Je venais d'imaginer tous les scénarios possibles en une seule seconde, le stress, la panique, j'avais peur de ce que j'allais découvrir.

Je devais tout de même en avoir le coeur net, je repris ma course vers la chambre et ouvrit la porte brusquement.
C'est alors que je vis cette scène qui me glaça le sang, je croyais que mon coeur venait de s'arrêter de bâttre, ne pouvant plus respirer, même parler, je dus me contenter d'observer cette scène tout droit sortis de mes pires cauchemars.
Tout mes souvenirs venaient de s’évaporer, comme s’il ne s’était jamais rien passer entre nous, notre deuxième rencontre, nos instants passer tout les deux, nos promesses, nos engagements … tout ces souvenirs étaient bien loin désormais.
Drago était dans le lit, notre lit, nue, en compagnie d'une femme, mais pas n'importe quelle femme, ma meilleure amie, ma soeur, ma confidente. Mon regard finit par croiser celui dont je croyais avoir confiance. Il était étonné de me voir ici et bien il pouvait l'être. Je finis par reprendre mes esprits et sentis les larmes couler le long de mes joues.

« - Excusez-moi de vous déranger, reprenez je vous en prie »

Hermione venait de se redresser, mais je me fichais complètement de ce qu'elle avait à me dire. Je refermais la porte avec une telle force que cela avait fait un bruit incroyable, j'étais prise d'une telle colère que je n'avais même pas remarqué la force que j'avais utilisé pour fermer cette saleté de porte. Je devais m'en aller sinon Hermione allait se prendre une gifle. Je n'aurais jamais pensé qu'elle aurait osé faire ça. J'étais en colère contre Drago, mais davantage contre Hermione. Elle savait que j'entretenais une relation avec Drago et c'est sans aucune gêne qu'elle est allée dans son lit. Je voulais faire demi-tour et lui en coller une, mais cela aurait été puéril de ma part. C'était mieux de s'enfuir et les revoirs tous les deux ensembles. Non je ne pouvais pas, c'était bien trop horrible. Je me mis à courir vers la porte, d'entrée, je voulais m'enfuir, me cacher, je m'étais même pincé, dans le désespoir, espérant que j'étais en train de faire un cauchemar, que je n'allais plus tarder à me réveiller, mais rien à faire, c'était bien la réalité.
A toute vitesse je m'étais retrouvé dans la rue, je ne regardais même plus en face de moi, bousculant des pauvres passants au passage. Je revoyais encore et encore cette abominable scène, Drago et Hermione ensemble, c'était évident qu'ils n'étaient pas en train de faire une partie d'échec.

« - GGGIINNYY »

Comment pouvait-il se permettre de m'appeler par mon prénom après ce qu'il venait de me faire, l'infidélité est la pire chose que j'aurais pu imaginer, mais avec ma meilleure amie, c'était encore pire. J'avais finis par m'arrêter de courir, essayant de trouver quelque chose à lui dire, j'avais l'intention de l'insulter plutôt que de tenir une conversation avec lui.

« - Ce soir, je n'avais qu'une seule envie, c'était pouvoir passer du temps avec l'homme que j'aime, j'étais anxieuse, tendue, mais amoureuse et tu as tout gâcher. J'aurais dû savoir que je n'étais pas une personne pour toi, j'ai été si naive de croire que nous pourrions être heureux tous les deux, maintenant tout est terminé. Je ne veux plus jamais te revoir, oublie-moi »

J'avais l'impression qu'on m'arrachait le coeur, la souffrance était une sensation vraiment horrible, mais je devais le faire, je n'avais même pas réussi à me retourner, voir son visage était la pire torture qui puisses exister, c'était bien mieux ainsi. Mes larmes ne s'étaient toujours pas arrêter de couler.
Je devais l'oublier ... je finis par reprendre ma course en espérant qu'il n'allait pas me suivre.
Vivre c'est souffrir et je suis sûr que je trouverais d'autres personnes qui diront la même chose. Vivre dans la joie et dans la bonne humeur, ce n'est qu'une simple invention.

" La mort est paisible, douce, vivre est plus dur. "

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