Niin3tt3
Bébé Adipose
Age : 28 Messages : 256 Date d'inscription : 21/02/2010 Copyright : Bah, euh, moi ù.ù
| Sujet: [Harry Potter] Pardonne-moi. Dim 28 Mar - 22:33 | |
| La pluie battait sur les vitres du 12, Square Grimmaurd. Outre le silence gênant qui régnait dans la maison, ce qui était le plus désagréable aux yeux de Nymphadora Tonks, allongée sur le flan, sur son lit, était la figure décomposée de Remus Lupin. Il ne la regardait pas, ne levait pas la tête, et fixait un point sur le plancher. Lui aurait-elle avouer le meurtre d’une personne innocente qu’elle n’aurait pas été mieux reçue. Qu’avait-elle dit de mal au juste ? -Parle-moi, souffla-t-elle.
Il ne bougea pas, ne frémit même pas. C’était comme si il ne l’avait pas entendue. Comme toujours. Il ne l’entendait pas. Elle n’était pas là, n’existait pas pour lui. Une larme roula sur la joue de Tonks. La vérité était dure à accepter. Il ne l’aimait plus, et tout ça était la faute de cet imbécile de Rogue. Pourquoi avait-il fallu qu’il la touche ? Nymphadora se leva, s’approcha de son compagnon, et effleura sa tête immobile. -Remus.. Remus, je t’en prie, bredouilla la jeune femme. -Je t’en prie de quoi ? Répliqua-t-il, froid. Je t’en prie, pardonne-moi Remus, je suis allée voir ailleurs. J’ai couché avec l’homme qui t’a haït durant toute sa scolarité à Poudlard ! Minauda-t-il, en se levant. Non, Nymphadora, non !
Tonks recula. Il ne l’appelait jamais Nymphadora. Lupin devait réellement être très en colère. Et il avait des raisons de l’être. Elle s’était comme la première des idiotes, et comme la dernière des femmes sensées. Tonks avait mal agit, envers Remus, envers Rogue, et envers elle-même. Elle porta une main à son abdomen qui s’arrondissait à vue d’oeil. L’enfant lui revint à l’esprit. Qu’allait-elle devenir avec lui, si Remus décidait de la laisser, de l’abandonner ? La jeune femme se crispa, ses poings se serrèrent, sa vue se brouilla. Elle recula, buta contre le lit, bascula en arrière. Deux mains fortes attrapèrent ses poignets. Remus la releva. Il caressa sa joue, remit une mèche de cheveux parmes derrière son oreille. Ses gestes en apparence tendres étaient empreint d’une rudesse que Tonks ne connaissait pas. Il l’aimait encore. Mais plus comme avant.
A cette pensée, son coeur fit un bond dans sa poitrine et un pâle sourire éclaira son visage blafard. Elle n’allait plus très bien depuis quelques jours, et dans son état, ce pouvait empirer d’un jour à l’autre. Remus fronça les sourcils quand il la sentit perdre pieds. -Remus, murmura-t-elle. Dis-moi.. -Oui ? fit-il, en la déposant délicatement sur son lit. -Promets de t’occuper du petit, glissa-t-elle.
Remus sourit. Tristement, certes, mais c’était tout de même un sourire qui étirait ses lèvres, et non un rictus amère, de ceux que peut avoir un homme blessé, bafoué, trompé. Il n’y pouvait pas grand-chose. Sa raison lui criait à grands cris de fuir, de partir, de la quitter, alors que son âme toute entière la réclamait, elle, et personne d’autre. Qui d’autre que Tonks pouvait le rendre heureux ? Il avait beau y en avoir d’autres. Il savait qu’il était le seul dont elle s’occupait, le seul qu’elle aimait réellement, profondément. C’était peut-être prétentieux, égoïste de penser ça. Mais Remus se devait de le faire. Sinon, comment aurait-il pu tenir ? -Crois-tu que ce sera un garçon ? souffla-t-il en s’étendant aux côtés de sa compagne. -Ahin, grogna-t-elle en se serrant contre lui.
Lupin retint les mots qui lui brûlaient les lèvres. L’enfant serrait comme lui, il aurait pu le parier. Un loup-garou, condamné à se cacher des autres, à vivre seul. Finalement, Rogue valait peut-être mieux... Un bras replié sous sa tête, Remus fixait le plafond. Il ne remarqua pas que Tonks, qui se tenait sur un coude, l’observait, l’air inquiète. Comme si elle avait lu dans ses pensées, elle souffla : -Tu es le seul homme qui me convienne, enfin, le seul loup-garou, rectifia-t-elle, avec un sourire malicieux. Notre fils - et je suis persuadée que ce sera un garçon - sera à ton image : fort et intelligent.
Elle se pencha sur Remus qui soupira. Leurs yeux donnèrent un instant l’impression de vouloir au plus profond de l’autre. Puis Lupin attira la jeune femme à lui. Ils s’aimaient, certes, et se complétaient merveilleusement bien. Mais certaines blessures auraient du mal à se refermer, certains doutes refuseraient probablement de se dissiper. Ce serait difficile. | |
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