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 Tandem

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Gosh

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Gosh


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MessageSujet: Tandem   Tandem EmptySam 3 Avr - 16:32

T A N D E M

    « La faute au Destin
    ou la faute à pas d'chance.
    Je ne suis pas responsable.
     »

    Premier Chapitre...

LETI

Presque timidement, malgré sa soudaine fébrilité la jeune Léti repris son ascension, tendant l'oreille. Elle n'osait pas encore y croire. Les pleures se faisaient nettement entendre à présent, dominant les sons diffus de l'agitation des domestiques coutumier d'une après-midi ordinaire au manoir. Il lui semblait que soudain, tout dans le petit château avait mis un bémol à son train train quotidien pour se concentrer sur cette manifestations pour le moins inhabituelle. A pas de loups, comme si elle était une intruse et non pas la petite cousine de la princesse du château, largement familière des lieux, la fillette grimpa les dernières marches. Son souffle était rauque, trahissant la faiblesse de ses poumons, un mince filet de transpiration coulait sur sa tempe et ses joues d'enfants étaient rougies par l'effort. Pour la fragile créature, peu gourmande des efforts physiques, avaler la ribambelle sans fin de marches menant à la plus haute tour du château Paladin constituait un défi de taille, un exploit qu'elle n'aurait pas accomplit sans un très bon motif. Tout en reprenant peu à peu son souffle, l'enfant releva une mèche blonde lui barrant le visage, révélant deux prunelles azures brillantes d'excitation. Haletante, moins de fatigue que de jubilation, elle franchit les derniers mètres la séparant d'une porte close d'où filtrait très nettement les sanglots, et comme si entendre cette tristesse se manifester ne pouvait que renforcer son bonheur à elle, elle colla précipitamment son oreille contre le battant avec un râle de délectation. Une minute s'écoula sans qu'elle n'esquisse le moindre mouvement , une minute de désespoir d'un coté et de pure extase de l'autre, jusqu'à ce que, se recomposant une physionomie plus approprié elle entrouvrit la porte, se glissant doucement à l'intérieur.

Léti pénétra donc au cœur de la tempête, la pièce de dimension assez petite, épousant la forme circulaire de la tour, était dans un désordre indescriptible. Divers objets et vêtements en jonchait le sol, mis à sac dans un accès de colère, la jeune fille posa un instant son attention sur quelques éléments particulier, cherchant ce qui autrefois décorait les mur, mais ses recherches restèrent vaines. Alexis les avaient sûrement jetées par la fenêtre...
La petite ne s'attarda pas davantage sur ces menus détails, le regard tout entier dévorant la silhouette étendue sur le canapé à l'opposé de la porte. Elle réalisa seulement que les sanglots s'étaient tut, laissant un drôle de silence planer... repoussant du bout du pied un livre en piteux état se trouvant sur son chemin, Léti se rendit auprès de sa cousine, la fille du frère de son père, de deux mois plus âgée qu'elle. Alexis, future héritière de la fortune des Paladin. Et il n'y a pas si longtemps, son amie. Jusqu'à ce que elle lui dérobe sans une once de pitié ce à quoi elle tenait le plus au monde. Elle l'avait humiliée et trahie, elle l'avait initiée au jeu dangereux de la jalousie. Pourtant les grands yeux bleus noyés de larmes, le visage encore plus pâle qu'à l'accoutumée et l'expression de détresse mêlée de colère qui s'offrit à son regard, pendant un instant la fit frissonner, pendant un très court instant elle eut véritablement envie de consoler cet Ange, de la prendre dans ses bras et de la rassurer, de la bercer de mots réconfortants. Mais elle se reprit immédiatement, si l'ange était maintenant déchue, c'était sa faute après tout, après ces mois de jalousie et de rancœur inavouées elle avait enfin atteint son but, il était trop tard pour le regretter... Alors elle s'agenouilla, doucement, passa sa main dans la chevelure d'or étalée sur l'oreiller, comme avant, et fit semblant de compatir, semblant car elle ne voulait que sa souffrance, être témoin de sa déchéance, pour une fois inverser les rôles. Car cet être si parfait, elle le détestait, au contraire des apparences. En cet instant elle essayait obstinément de s'en convaincre...

«Alexis...C'est à cause de lui, c'est ça ?»
Dans son murmure sa voix s'était durcie à son évocation, par contraste sa fine main caressait tendrement les cheveux blonds soyeux, tout les détails de l'histoire elle les connaissait déjà pour en avoir été l'une des principale actrices. Mais elle voulait l'entendre de sa bouche, être témoin de, enfin, la déchéance de celle qu'elle considérait comme sa rivale. Que, pour la première fois de sa vie privilégiée elle souffre, tout comme elle même souffrait au quotidien. Pourtant, elle avait beau se repasser toutes ces belles paroles en boucle, une petite pointe de doute s'insinuait peu à peu dans son esprit tandis que son doigt frôlait la joue humide de la frêle jeune fille, son amie d'avant à l'apparence si vulnérable. Mais l'image de Yan s'imposa dans son esprit, et tout ses doutes disparurent. Non, elle l'avait bien mérité.

Alexis à l'évocation de celui qui lui avait brisé le cœur sembla se raidir, puis elle saisit l'autre main de sa cousine, se bornant à acquiescer. De la main qu'elle tenait, doucement elle exposa la paume et se mis distraitement à en suivre les lignes de son index, le silence s'étira, et au bout de ce qui lui parut une éternité, Léti se préparant à poser une autre question Alexis prit la parole, confiante en l'amitié de sa cousine. Les mots coulaient dans sa bouche, légèrement éraillés par les larmes, son regard fixait un point au delà de la fillette à son chevet.
Elle raconta comment à la sortie des cours elle avait reçue un message d'un numéro inconnu, lui donnant rendez-vous à 5 heures à la vieille fontaine près de la forêt, lieu à l'abri des regards et bien connu des amoureux. Quelque chose là bas pourrait l'intéresser. Elle ne L'avait pas vu de la journée et projetait de passer chez LUI, mais suivant son naturel curieux elle avait donc fait un détour par la fontaine des amoureux, caressant même l'idée qu'IL était à l'origine de ce texto. Et en effet il était au rendez-vous, mais pas pour elle, et pas seul. Et Alexis avait était la témoin privilégiée du baiser que sa moitié avait donné à une petite blonde non identifiée, pour cause d'obscurité. Trahissant son serment d'amour éternel. Serment d'enfant mais que Alexis, du haut de ses neuf ans prenait très au sérieux. Mais elle aussi avait prêtée un serment, les yeux dans les yeux et les mains entrelacées, Léti et elle s'étaient jurées de ne jamais mettre leurs amitié en péril, de ne jamais toucher à Yan.

Une heure plus tard Léti quitta le refuge, mélancolique. Savourant malgré elle les derniers moments de leur amitié. Elle avait fait un choix, entre amour et amitié puisqu'il fallait trancher, puisque le bonheur ne s'obtient pas sans sacrifice.


###

    Deuxième Chapitre...

YAN

Ils étaient une vingtaine d'enfants sorciers dispersés dans la région, rassemblés dans une sorte de petite école privée où, en attendant qu'ils soit appelés dans un collège magique, on s'efforçait de leurs apprendre les bases, de l'anglais aux mathématiques en passant par le sport. En résumer, le programme était le même que dans une école moldue, mais cette école ci était faite pour les jeunes membres de la caste,soi-disant supérieure, des sorciers. Hors de question que les rejetons d'une de ces plus ou moins grandes familles de sorciers se mêlent à la fange des enfants sans pouvoirs magiques, non mais !

En cette fin d'après-midi les jeunes sorciers en compagnie de leur professeur s'étaient rassemblée à la lisière de la forêt, profitant des derniers rayons de soleil d'été. La génération rassemblée sous l'ombre des vieux chênes avaient maintenant dix ans, l'année prochaine ils seront appelés à faire leurs entrée dans une des grandes écoles, Dumstrang, Beaubâtons ou pour la majorité, Poudlard. Pour l'heure les apprentis sorciers formaient un cercle assez irréguliers au centre duquel trônait l'homme chargé d'inculquer quelques notions d'arithmétique à ses pupilles, sous un épais voile d'indifférence. Déjà une heure entière que le vieux maître monologuait sans interruption, sans qu'un seul de ses jeunes élèves de manifeste la moindre attention pour son morne babil, ce à quoi le sage s'était depuis longtemps habitué, mais ce jour là leur passivité atteignait belle et bien des sommets olympiques. Pourtant, sans se démonter ni se départir de son expression résignée, il continuait à parler. S'en était à un point ou lui même ne savait même plus ce qu'il disait, sa bouche ridée se contentant de déverser son flot de parole rituelles sans que son cerveau, par la force de l'habitude ne se mêle le moins du monde de l'opération. Et cela donnait une joli berceuse ronronnante au son de laquelle la bande d'adolescents dissipés se seraient bien proprement endormis, si ils n'étaient pas autant accaparés par l'attente de la sonnerie salvatrice.
Yan était assis en tailleur, le menton entre les mains et le dos rond. Non loin de lui une fille n'avait d'yeux que pour le garçon, chassant avec fascination les reflets roux qu'avivait les occasionnels rayons de soleil, se délectant de la perfection de ses traits, de son corps. Yan était beau, « canon à mourir » claironnait t-elle à qui voulait bien l'entendre. Et ceux là ne pouvait que l'approuver. Cependant Yan ne semblait pas tenir compte de ses nombreuses admiratrices, son regard doré était entièrement monopolisé par deux créatures, sans nul doute les plus jolies de la bande, elles aussi ayant droit à leurs lots de regards, masculins cette fois. Les deux seules filles, en fait, qui ne lui lançaient pas régulièrement des œillades énamourées, qui ne lui adressait pas à tout bout de champs des sourires aussi éclatant que suggestifs. A eux trois ils formaient le triangle royal de la société enfantine, le trio incontournable juché tout en haut de l'échelle sociale. Il y a environ un an ces trois là étaient inséparables, jusqu'à ce que l'amour s'en mêle. Yan posa un regard attendris sur une jeune fille aux longs cheveux blonds coulant sur ses frêles épaules, un charmant petit air mutin sur son visage, sa bouche se tordant en un demi-sourire amusé en réponse à ce qu'un garçon lui chuchotait à l'oreille. Alexis était adossé au chêne dominant la clairière au milieu de sa cour, elle avait l'air heureuse. Yan sentit malgré lui son cœur se serrer en la voyant ainsi, plus belle que jamais, et de penser qu'il n'avait rien à voir à son bonheur l'attristait étrangement. Soudainement abattu il chercha des yeux Léti, ne mit pas longtemps à la trouver. On aurait dit qu'elle l'attirait, à la manière d'un aimant. Le garçon la vit partir d'un grand sourire, il vit malgré la distance ses prunelles s'éclairer, encore une fois la jalousie vint le piquer comme il voyait l'expression subjuguée des trois jeunes mâles qui l'entourait, et Léti leur sourire, leur parler, les frôler. Yan n'était plus sûr d'avoir fait le bon choix en cassant avec elle, où plus exactement à ce moment précis il était certain d'avoir fait le mauvais. Le jeune garçon se sentait perdu, le cœur à la dérive. Balançant entre deux filles magnifiques. Maudit soit l'adolescence et son lot de changements et d'incertitudes...Alexis, puis Léti, mais là encore il avait échoué à se montrer à la hauteur, en vérité il n'était qu'un lâche, incapable de faire un choix. Il avait cassé avec Léti pour son bien, pour la préserver car il ne pouvait pas choisir entre elle deux. Par respect avait-il dit. Avec l'une il ne cessait de penser à l'autre, il se sentait coupable, d'avoir trompé Alexis, coupable d'avoir fait mal à Léti, et enfin coupable d'avoir briser l'amitié qui les unissait jadis tout les trois. Par honnêteté envers elles il avait mis un terme à sa relation avec Léti et s'était juré de ne plus les toucher, pendant quelques temps il s'était efforcé de croire qu'il pourrait un jour ne plus les aimer, toutes les deux. Mais son seul acte vraiment honnête était de reconnaître maintenant qu'il avait cruellement besoin d'elles, il ne les aimaient que réunies, ne pouvait être heureux qu'en les aimant. Toutes. Les. Deux.
Il se savait égoïste et se haïssait pour cela, sans pouvoir s'en empêcher. C'était trop fort pour lui.
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